PENSER L'AFRIQUE

Penser l’Afrique. Tâches philosophiques au cœur d’une tradition. Amazon, 2019, 390 p.

Penser l’Afrique, ce n’est pas seulement penser à l’Afrique. C’est fondamentalement se préparer à panser l’Afrique. Et comme aucun Africain ne peut se réserver le monopole de penser et/ou panser l’Afrique en excluant les autres Africains, penser pour panser l’Afrique m’apparait comme une tâche plurielle. De fait, bien des penseurs pensent l’Afrique et comme ils ne sont pas tous – ni toujours – africains, il n’est pas étonnant qu’ils ne pensent pas toujours l’Afrique pour l’Afrique et les Africains. Mais d’innombrables tâches attendent les candidats à la pensée de l’Afrique.

LA RESTITUTION

Une méthode pour connaître l’autre. Livre, Amazon, 2020,170 p.

Ce n’est qu’en théorie qu’une méthode peut prétendre valoir pour tout le monde et pour tous les temps. Si le discours philosophique actuel en Afrique est inauthentique, ce n’est pas parce qu’il est exprimé en langues étrangères à l’Afrique; c’est plutôt parce que l’africanisme et l’académisme fournissent à ce discours un beau prétexte pour tourner le dos aux réalités africaines. Ce sont les langues humaines qui sont mortelles. Le langage, lui ne mourra qu’avec l’homme. Si les penseurs africains d’aujourd’hui désirent aider l’Afrique à dépasser les contingences linguistiques que nous lui connaissons, qu’ils se mettent donc en devoir d’aider l’Afrique à parler le langage de son « être-au-monde » de maintenant. Ce qu’ambitionne la phénoménologie évocative, c’est de contribuer à forger ce langage nouveau et c’est à quoi s’emploie la restitution phénoménologique.

LA FOI UN ACTE

La foi un acte. Plaidoyer pour une anthropologie autre. Essai, Amazon,2018,140 p.

Chacun croit savoir ce qu’est une croyance et plusieurs s’imaginent que la foi et la religion peuvent être interchangeables. Tel n’est pas le point de vue de Lalèyê qui dans cet essai a choisi de remonter de Husserl à Descartes en passant par Hegel, Kant et Leibniz et de reconsidérer le problème de la connaissance à sa racine dans l’ego cogito. C’est ainsi que le tétraèdre lui semble tout à fait indiqué pour représenter le rapport de l’homme à l’homme ; et l’évocation restitutive s’impose à lui comme la méthode capable de rendre compte de la foi comme objet de connaissance. Mais par ce que la foi est un acte au sens le plus fort que l’on peut donner à ce terme, l’anthropologie à laquelle conduit la phénoménologie évocative de Lalèyê se présente à la fois comme critique et prospective.

20 QUESTIONS SUR LA PHILOSOPHIE AFRICAINE

20 questions sur la philosophie africaine, Préface de Jean-Godefroy Bidima,
Editions Xamal, Saint-Louis (Sénégal), 2003, 190 p.
Chacun croit savoir ce qu’est une croyance et plusieurs s’imaginent que la foi et la religion peuvent être interchangeables. Tel n’est pas le point de vue de Lalèyê qui dans cet essai a choisi de remonter de Husserl à Descartes en passant par Hegel, Kant et Leibniz et de reconsidérer le problème de la connaissance à sa racine dans l’ego cogito. C’est ainsi que le tétraèdre lui semble tout à fait indiqué pour représenter le rapport de l’homme à l’homme ; et l’évocation restitutive s’impose à lui comme la méthode capable de rendre compte de la foi comme objet de connaissance. Mais par ce que la foi est un acte au sens le plus fort que l’on peut donner à ce terme, l’anthropologie à laquelle conduit la phénoménologie évocative de Lalèyê se présente à la fois comme critique et prospective.

10 PENSEURS AFRICAINS PAR EUX-MÊME (EN COLLABORATION)

« La philosophie et son renversement copernicien » Entretien de Tanella Boni, avec Issiaka-Prosper Latoundji Lalèyê. Pages 53 à 68

La question de la décolonisation des savoirs mérite d’être pleinement et sérieusement traitée. Elle ne concerne pas seulement la politique ou la culture, l’imaginaire ou l’art et la littérature mais également la rationalité, les sciences sociales et la philosophie. Le propos, ici, est de tracer les éléments d’une bibliographie alternative partant d’auteurs et de penseurs qui, parmi les premiers, sur notre continent, ont analysé autrement, dans un nouveau langage, celui de l’indépendance, les réalités coloniales et postcoloniales.

Ce livre d’entretiens avec dix penseurs africains, dont de nombreux philosophes, offre un aperçu de l’importance et de la richesse de leurs apports dans l’histoire de la pensée contemporaine.

LA PHILOSOPHIE ? POURQUOI EN AFRIQUE

La philosophie ? Pourquoi en Afrique ? Une phénoménologie de la question.
Publications Universitaires Européennes, série XX, n°11, Herbert Lang et Cie SA, édit.,
Berne (Suisse) et Frankfurt (Allemagne), 1975, 65 p.

LA CONCEPTION DE LA PERSONNE DANS LA PENSÉE TRADITIONNELLE YORUBA

Approche phénoménologique. Berne, Editions Herbert Lang, 1970, 250 p

ARTICLES

PHILOSOPHIE ET PHILOSOPHIE AFRICANE

A.42.  » La philosophie et son renversement copernicien » dans Seloua Luste Boulbina,
Dix penseurs africains par eux-mêmes, Entretien de Tanella Boni avec Issiaka-Propser
Latoundji Lalèyê, Chihab Editions,Alger, 2016, p.53-68.
A.41. « Louis-Vincent THOMAS et la philosophie africaine. Bref aperçu aux origines
historique et logique d’un plaidoyer », dans Pauline Launay, Louis-Vincent Thomas,
passeur de frontières, Editions Le Bord de l’eau, Lormont, 2018, pp.27-37.
A.40. ‟Qu’est-ce que philosopher en Afrique aujourd’hui ? Formuler et poser le problème
des Africains ici et maintenant”, dans Cahier de Philosophie et de Théologie, Revue
Interdisciplinaire du Centre Saint Augustin de Dakar, Numéro 2013/02, pp.241-253.
A.39. « L’expérience esthétique africaine. Etat des lieux et regard philosophique », dans
Diogène n°235-236, juillet 2011, pp.32-38.
A.37. « La philosophie et les cultures. Flux et reflux de la rationalité » dans Monde arabe
et Monde occidental : un dialogue philosophique par une approche transculturelle et
Transcender les cultures, Journée de la philosophie à l’Unesco, 2003, Paris, Unesco,
2005, pp. 39-55 [104 p.].
A.36. « La spécificité culturelle à la lumière de la rationalité philosophique » dans
Philosophie et culture et Philosophie et transculturalité, Journée de la philosophie à
l’Unesco, 2002, Paris, Unesco, 2004, pp. 47-64 [114 p.].
A34. « Le même et l’autre de l’homme. Le savoir aux prises avec la différence » dans
Philosophies africaines : traversées des expériences, Rue Descartes n°36, Collège
International de Philosophie, Juin 2002, Paris, Presses Universitaires de France, pp.
75-91, [200 p.].
A33. « Signification et vérité. Méditation sur l’essentiel de la méthode
phénoménologique en hommage à Gaston Berger » dans Baptême de l’Université Gaston
Berger de Saint-Louis, Université, Recherche et Développement, N°spécial hors série,
Anglais Bien Très Bien Moyen

7 Issiaka-P. Latoundji LALÈYÊ, Curriculum vitae, juillet 2020.

Janvier 2001, pp.73-82.
A32. « En deçà de l’idéologie du développement et du culte de la culture » dans
ETHIOPIQUES, Revue Négro-Africaine de Littérature et de Philosophie n°62, 1er
trimestre 1999, Dakar, Fondation Léopold Sédar Senghor, 1999, pp.103-110.
A31. « Du temps comme dimension au temps comme condition du développement,»
Dans S. D. Diagne et H. Kimmerle (édit.), Temps et développement dans la pensée de
L’Afrique subsaharienne, Etudes de philosophie interculturelle, n° 8, éditions Rodopi,
Amsterdam, Atlanta, GA 1998, 327p, pp. 251-265
A30. La raison, une invention de l’Occident ? In Organisations économiques et cultures
Africaines, De l’homo oeconomicus à l’homo situs, col. Etudes africaines, Paris,
L’Harmattan, 1996 [500 p.], pp 465 – 470.
A29. « Temps et développement », QUEST (Philosophical Discussions), vol.VI, n°2,
décembre 1992, pp.45-61.
A28. « Conscience et culture », QUEST (Philosophical Discussions), vol.VI, n°1, juin
1992, pp.11-27.
A27. « De la genèse traditionnelle de la philosophie aux fonctions philosophiques de la
pensée dans les traditions négroafricaines actuelles », Revue Sénégalaise de Philosophie
n°15/16, janvier 1992, pp.119-137.
A26. « Le fonctionnement idéologique. Enquête sur les infrastructures du dynamisme de
l’idéologie dans les sociétés négroafricaines », dans Philosophie et idéologies politiques
africaines, Actes de la 12ème Semaine philosophiques de Kinshasa, 1989, Revue
Philosophique de Kinshasa n°7-8, 1991, pp.17-29.
A25. « Autorité et raison. Essai sur les rapports entre la philosophie de la politique et la
Politique de la philosophie », Revue Sénégalaise de Philosophie, n° 13/14, 1990,
pp. 69-85
A24. « La philosophie africaine et le problème de l’enseignement de la philosophie en
Afrique. Elargissement de perspectives à des fins pédagogiques », Revue Sénégalaise de
Philosophie n°11, janvier-juin 1987, (parution du troisième trimestre 1988), pp.103-120.
A23. « L’élan du philosopher face à l’ordre comme norme sociale : Dialectique des droits
et des devoirs du philosophe africain d’aujourd’hui », in Philosophie africaine et ordre
social, Actes de la Neuvième Semaine Philosophique de Kinshasa (1-7 décembre 1985),

Recherches Philosophiques Africaines n°11, Kinshasa 1985, (Parution du 4ème trimes-
tre 1987), pp.19-33.

A22. « La restitution phénoménologique. Portée méthodologique pour une pensée
africaine efficace », in Problèmes de méthode en philosophie et sciences humaines en
Afrique, Actes de la Septième Semaine Philosophique de Kinshasa (24-30 avril 1983),
Recherches Philosophiques Africaines n°9, Kinshasa (Zaïre), 1986, pp.13-35.
A21. « Du coût de l’option démocratique dans l’Afrique actuelle. Dialectique des droits
et des devoirs des individus et des sociétés », in Les Nouvelles Rationalités Africaines,
vol.2, n°5, octobre 1986, pp.5-19.
A20. « Le fonctionnement social : une phénoménologie des enjeux. Contribution à la
consolidation de La pensée comme activité sociale consciente, conséquente et efficace »,
8 Issiaka-P. Latoundji LALÈYÊ, Curriculum vitae, juillet 2020.

in Revue Sénégalaise de Philosophie, n°7-8, janvier-décembre 1985, (parution du 1er
trimestre 1986), pp.183-198.
A19. La philosophie africaine et le problème de l’enseignement de la philosophie en
Afrique. Elargissement de perspectives à des fins pédagogiques, in Les Nouvelles
Rationalités Africaines, vol.1, n°2, janvier 1986, pp.297-321.
A18. « La participation effective de la philosophie à l’identité culturelle négro-africaine.
Du folklore aux éléments structuraux fondamentaux de la question », in L’Afrique et le
problème de son identité, Alwin Diemer édit, Verlag Peter Lang, Frankfurt am Main,
Berne, New York, 1985, pp.115-133.
A17. « La philosophie dans la situation actuelle de l’Afrique », in Revue Africaine de
Théologie, vol. 6, n°12, octobre 1982, pp.251-266.
A16. « La philosophie, l’Afrique et les philosophes africains : triple malentendu ou
possibilité d’une collaboration féconde ?» in Revue Présence Africaine n°123, 3ème
trimestre 1982, pp.42-62.
A15. « Le droit de penser comme droit de l’homme dans l’Afrique actuelle », in
Philosophie et Droits de l’homme, Actes de la Cinquième Semaine Philosophique de
Kinshasa, 25 avril-1er mai 1981, Recherches Philosophiques Africaines n°7, Kinshasa
(Zaïre), 1982, pp.69-88.
A14. « Pensée et pouvoir. Essai sur les limites du pouvoir de penser dans la société
africaine contemporaine », in Bulletin de Théologie Africaine vol.4, N°8, juillet-décembre
1982, pp.301-315.
A13. « Implications philosophico-sociologiques des composantes culturelles et
religieuses de la vie humaine, in Identité culturelle africaine et éducation chrétienne,
Document final du Séminaire SRAM de Nairobi (Kenya), 14-19 avril 1980, Kinshasa
(Zaïre), pp.72-83.
A12. « Philosophie et réalités africaines. Essai de dépassement des contingences
linguistiques africaines actuelles par la phénoménologie évocative », Actes de la
Quatrième Semaine Philosophique de Kinshasa, 23-27 avril 1979, Recherches
Philosophiques Africaines n°6, Kinshasa (Zaïre), 1981, pp.39-52.
A11. « La problématique de la philosophie en Afrique : effort d’élucidation et de
thématisation, deuxième partie : une certaine idée de la philosophie », Revue Africaine de
Théologie vol.4, n°8, octobre 1980, pp.187-205.
A10. « Composantes culturelles et religieuses de la vie humaine : implications
philosophico-sociologiques », TELEMA n°23, juillet-septembre 1980, Kinshasa (Zaïre),
pp5-15.
A9. « De la philosophicité de la pensée : le cas de l’Afrique », Revue Africaine de
Théologie, vol.4, n°7, avril 1980, pp.19-36.
A8. « De la portée philosophique des religions africaines traditionnelles », in Aspects du
Catholicisme au Zaïre, n° spécial 27-28 des Cahiers des Religions Africaines, vol.14,
Kinshasa, 1980, pp.245-264.
A7. « Le mythe : création ou recréation du monde ? Contribution à l’élucidation de la
Problématique de la philosophie en Afrique », Revue Présence Africaine n°99/100, Paris,
9 Issiaka-P. Latoundji LALÈYÊ, Curriculum vitae, juillet 2020.

1976, pp.41-59.
A6. La philosophie ? Pourquoi en Afrique ? Une phénoménologie de la question.
Publications Universitaires Européennes, série XX, n°11, Herbert Lang et Cie SA, édit.,
Berne (Suisse) et Frankfurt (Allemagne), 1975, 65 p.
A5. La problématique de la philosophie en Afrique : effort d’élucidation et de
thématisation, Cahiers Philosophiques Africains, n°6, 1974, pp.7-32.
A4. « Sur les traces de Georges Gurvitch ou De la certitude morale », Cahiers
Philosophiques Africains n° 5, Lubumbashi (Zaïre), 1974, pp. 5-17.
A3. « La philosophie ? Pourquoi en Afrique ?» Cahiers Philosophiques africains n°
spécial 3 et 4, Lubumbashi (Zaïre), 1974, pp.77-114.
A2. « De la recherche en philosophie : le cas de l’Afrique’, Cahiers Philosophiques
africains n°1, janv.-juin 1972, pp.15-40.
A1. La conception de la personne dans la pensée traditionnelle Yoruba. Approche
phénoménologique, Série XX, n°3, Herbert Lang et Cie SA, édit., Berne (Suisse), 1970,
250 p.

« La pensée philosophique, à la fois absolument individuelle et absolument universelle dans ses revendications, prend nécessairement place, concrètement, dans une situation historiquement, politiquement  et socioéconomiquement déterminée. »

Evert Van Der Zwerde

Cf. Evert Van Der Zwerde, La place de la philosophie russe dans l’histoire mondiale », dans Diogène 2008/3 (n°223), p.115-137.